A tout ceux qui veulent faire un acte généreux, et simple ?

Avoir un enfant semble être une chose simple… Pourtant, les obstacles sont nombreux, voire infranchissables pour certains couples.
La stérilité touche aussi souvent l’homme que la femme. Quelquefois, des traitements sont possibles. Quand ce n’est pas le cas, d’autres solutions existent : certains couples adoptent, d’autres choisissent d’avoir un enfant à l’aide d’un don de sperme. Ils sont plus de 4000 à s’adresser chaque année, pour cela, aux 21 CECOS français. Déjà plus de 30 000 enfants sont nés. De nombreux couples désirent devenir parents. Après avoir goûté au bonheur d’être père, partagez-le avec d’autres en donnant votre sperme.

Un peu d’histoire

L’insémination Artificielle avec Don de Sperme (IAD) a un peu plus de 100 ans puisque la première tentative réussie date de 1884, aux USA. Depuis les années 40, il est possible de congeler les spermatozoïdes sans modifier leur aptitude à la fécondation, et les premières naissances d’enfants conçus avec spermatozoïdes congelés datent de 1953. Les  CECOS ont été créés depuis 1973 pour assurer la congélation et la conservation des spermatozoïdes. Ils sont chargés de vérifier que le sperme peut être utilisé le plus efficacement possible pour obtenir une grossesse en évitant de transmettre des maladies héréditaires ou infectieuses. La loi sur la bioéthique en date du 29 juillet 1994 a entériné les principes généraux de fonctionnement des CECOS et réglemente désormais la pratique de l’IAD, laquelle fait partie de l’Assistance Médicale à la Procréation

Pourquoi donner son sperme ?

Pour aider un autre couple à devenir parents, à aimer encore plus la vie…
Parce que leur désir de devenir parents en concevant un enfant ne peut se réaliser que si d’autres hommes, d’autres couples sont solidaires de leur projet.

Qui peut donner ?

Désormais, tout homme de 18 à 45 ans en bonne santé pourra se porter candidat au don de spermatozoïdes. En outre, un donneur qui n´a pas eu d´enfant aura la possibilité de bénéficier ultérieurement d´une partie des gamètes donnés, seulement s´il devient infertile. Un psychologue rencontrera chaque candidat au don pour vérifier qu´il ne fait l´objet d´aucune pression et s´assurer du caractère altruiste de sa démarche.

Comment donner ?

En téléphonant au secrétariat d’un CECOS.
Lors de votre première visite, accompagné de votre femme ou de votre compagne :

  • vous serez reçu par un médecin du CECOS qui répondra à vos questions et s’informera de vos antécédents médicaux
  • si vous le désirez, vous pratiquerez ensuite au CECOS, un premier recueil de sperme.
  • un examen de sperme et un test de congélation seront faits. Si le sperme tolère la congélation, on vous demandera de revenir 3 à 4 fois (la législation prévoit le remboursement des frais de déplacement). Bien entendu, vous serez libre de déterminer le jour et l’espacement de vos visites. Vous viendrez à votre rythme. Différents tests seront également pratiqués sur une prise de sang pour définir le groupe sanguin et vérifier l’absence de maladies transmissibles à l’enfant.

Quelles garanties offre le CECOS

Le don est anonyme
Toutes les précautions sont prises pour que les informations recueillies concernant le donneur ne soient pas accessibles aux personnes étrangères au CECOS. Il en est de même des informations concernant les couples receveurs.

Le don est gratuit.
Il s’agit d’un choix éthique des CEGOS qui estiment que donner la vie ne peut être lié à une transaction de type commercial, si modeste soit-elle. Comme le don du sang, comme tout don d’organe, le don de spermatozoïdes ne se paie pas.
Le sperme est utilisé selon des critères exigeants
Les spermes congelés ne sont utilisés que s’ils ont de bonnes chances d’être fécondants. Le choix d’un donneur pour un couple est fait selon un certain nombre de critères morphologiques et sanguins simples et précis. Le nombre d’enfants conçus à partir d’un même donneur est strictement contrôlé pour éviter le risque de consanguinité dans la population.
Les CECOS sont aussi des centres d’étude et de recherche qui travaillent à mieux comprendre les mécanismes de la fertilité humaine, tout en essayant d’améliorer leurs compétences pour mieux répondre à la demande des couples.

Comment est traité le sperme ?

Le sperme est mélangé à un milieu cryoprotecteur avant d’être conditionné en paillettes de 0,25 ml puis congelé dans les vapeurs d’azote liquide. Il sera ensuite conservé dans l’azote liquide à -196° jusqu’au moment de son utilisation.

Nous savons maintenant que les spermatozoïdes humains peuvent être conservés pendant plus de 10 ans sans que leur pouvoir fécondant ne soit altéré.

Pourquoi les CECOS recherchent ils de nouveaux donneurs ?

  • Parce qu’ils limitent le nombre d’enfants pour un même donneur : 5 actuellement, ce chiffre devrait passer à 10 avec la nouvelle loi bioéthique.
  • Parce que tous les spermes ne supportent pas la congélation .
  • Parce que, s’il y avait davantage de donneurs, les CECOS pourraient réduire les délais d’attente pour les couples demandeurs : environ 1 an actuellement

Alors, n’hésitez pas ! Prenez Rendez-vous !

Les couples demandeurs

Lorsqu’un couple s’adresse à lui, le CECOS doit :

  • vérifier que la demande du couple est justifiée médicalement (que la stérilité de l’homme est certaine et incurable), et que le couple remplit les conditions prévues par la loi :
    ” Comme tout acte d’AMP, le don de gamètes est destiné à répondre à la demande parentale d’un couple, homme et femme vivants, en âge de procréer, mariés ou en mesure d’apporter la preuve d’une vie commune d’au moins deux ans. 
    Les techniques d’AMP étant des techniques médicales, elles ne peuvent apporter une réponse qu’à un problème médical. Le don de gamètes ne peut donc pas être fait au profit des femmes seules, des couples homosexuels, des femmes ménopausées ou de celles dont le conjoint est décédé. “
  • dialoguer avec le couple et répondre à toutes ses questions, l’aider à apprécier toutes les conséquences d’une paternité différente
  • trouver si nécessaire le gynécologue qui pratiquera l’insémination.

A partir de la 1ère visite le couple est inscrit sur liste d’attente, pour avoir le don. L’attente et plus ou moins longue et varie selon les centres, entre 6 et 24 mois. Certains centres précisent que si le couple amène un donneur (non pas pour lui, mais pour ” continuer la chaîne “) l’attente peut être réduite.
La mission des centres n’est pas simplement de “distribuer des paillettes”. Les équipes médicales et paramédicales des centres entretiennent un contact et un dialogue permanent avec les couples, lors d’entretiens individuels ou de réunions collectives. Les centres s’informent également de l’issue des tentatives d’insémination, et analysent, par l’intermédiaire de formulaires remis aux couples et aux gynécologues, les résultats des inséminations : nombre de tentatives, taux de succès par cycle, issues des inséminations, issues des grossesses.

 

  • L’IAD (Insémination artificielle avec don de sperme) qui correspond à un “dépôt” de sperme décongelé au niveau de la glaire cervicale. Cette technique est pratiquée directement au cabinet du gynécologue.
  • L’IIU-D (Insémination intra-utérine avec don de sperme) qui associe l’ insémination intra utérine avec le don de sperme.
    Le sperme est lavé, les spermatozoïdes triés, et directement déposés dans l’utérus, avec intervention du biologiste
  • LA FIV-D (Fécondation In vitro avec don de Sperme) qui associe la technique de fécondation in vitro classique et le don du sperme. La procédure est la même que pour la FIV classique, avec intervention du biologiste
  • L’ICSI-D (Micro-injection in vitro avec don de sperme) qui associe la technique de la micro-injection (d’un spermatozoïde directement dans l’ovule) et le don du sperme.
    La procédure est la même que pour l’ICSI classique, avec intervention du biologiste